Présentation & Critique du livre « Digital Minimalism » de Cal Newport

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Je viens de terminer à l’instant un nouveau livre que je souhaite vous présenter : Digital Minimalism. Écrit par Cal Newport, auteur qui a publié auparavant Deep Work, il est entièrement dédié à une méthode vouée à diminuer votre connectivité.

Quelles sont les idées fortes ? Qu’en ai-je pensé ? Je vous dis (presque) tout.

 

Constat de départ de Digital Minimalism

Qui n’a pas la sensation d’être accroc aux réseaux sociaux, aux sites d’informations et autres cycles de navigation sur le web ?

J’ai longtemps été comme cela avant de mettre en application les conseils écrits sur cet article : limiter le temps sur les réseaux sociaux en télétravail.

Maîtriser sa connectivité est devenu quasiment impossible et c’est tout à fait normal puisque tous les ingénieurs des sites comme Facebook ou Twitter, bardés de diplômes et dotés d’une grande intelligence, ont un objectif : vous rendre accroc.

À chaque fois que vous allez sur ces sites et applications, des publicités vous sont présentées et chacune de ces impressions est facturée. Bilan, votre addiction est leurs profits, donc autant vous dire qu’ils se fichent que ce soit bon ou mauvais pour vous.

couverture digital minimalism

Constat clair, problèmes avérés et promesse d’une méthodologie pour corriger le tir !

 

Les objectifs du livre Digital Minimalism

Comme dans beaucoup de domaines, la prise de conscience reste la base du changement. Le livre met l’accent sur les comportements nocifs et leurs conséquences. Les chiffres font peur avec des jeunes qui passeraient plus d’une heure par jour sur Facebook et près de cinq heures sur les réseaux sociaux. Mais, nous savons vous et moi qu’il n’y a pas que les jeunes qui font ça…

Quand je visite de la famille, j’ai parfois l’impression de voir des robots qui ne savent que jouer à Candy Crush sur leur tablette, consulter le fil d’actualité Facebook et se perdre dans des infos plus bidons les unes que les autres. Ce comportement concerne autant ma nièce de 6 ans que ma belle-mère de 60 ans…

Le deuxième objectif est de passer au sevrage. Une méthodologie est donnée pour réussir à décrocher avec quelques étapes radicales. Dans cette partie, Cal Newport explique à quel point il est essentiel que ce temps libéré soit utilisé à bon escient pour éviter la sensation de manque et découvrir des choses bien plus enrichissantes.

À titre personnel, cela fait un petit moment que j’ai stoppé la navigation compulsive et limité le temps passé à regarder du sport à la tv. Depuis, mon rythme de lecture est impressionnant avec entre 2 et 5 livres lus chaque semaine.

Le dernier objectif consiste ensuite à vivre en contrôlant l’usage. En effet, tout n’est pas néfaste avec les réseaux sociaux et ils peuvent même être utiles pour votre travail (ex : si vous tenez un blog, partager vos articles augmente le nombre de lectures). Il convient alors de prendre les bonnes habitudes pour optimiser votre temps et ne pas retomber dans vos travers.

sommaire livre digital minimalism

Voici le sommaire du livre, mais qui ne résume pas forcément bien les idées fortes.

 

6 idées fortes du livre « Digital Minimalism »

Je ne vais pas spoiler tout le contenu du livre, mais voici 6 idées fortes du livre résumées en quelques phrases.

Enlever les applications du téléphone

Je ne vais pas spoiler tout le contenu du livre, mais voici 6 idées fortes du livre résumées en quelques phrases.

Le mobile est la principale source de revenus des réseaux sociaux. Pourquoi ? Tout simplement parce que vous téléchargez leur application et qu’un simple clic permet d’y accéder. Vous le faites alors des dizaines voire des centaines de fois par jour sans forcément vous en rendre compte.

Supprimer ses applications vous oblige à décider réellement d’y accéder via le navigateur et réduit donc vos visites.

Planifier des horaires

Cal Newport est un fou du planning. Il planifie tout, y compris ses loisirs. Il vous recommande de faire la même chose pour votre connectivité. Par exemple, vous pourriez autoriser des connections à vos sites et applications de « loisirs » pendant deux heures chaque dimanche.

Avoir un vieux smartphone

À l’époque du Nokia 3310, personne ne se connectait à Internet via le téléphone et pourtant, nous étions tout aussi heureux, voire plus comme en attestent les études sur le sujet… Retrouvez cette façon de vous servir de cet accessoire.

Je suis souvent tenté par ce conseil, mais ne l’ai jamais fait car j’ai trop besoin d’une application comme Waze pour éviter les bouchons… Mais, avoir un second portable « old school » me paraît un bon compromis, tandis que l’autre reste éteint dès que vous êtes à la maison.

Supprimer les réseaux sociaux

Mesure encore plus radicale qu’il soumet plusieurs fois dans son livre, supprimer les réseaux sociaux. Ce n’est pas farfelu. Je l’ai fait avec Twitter et je ne le regrette pas. En faisant cela, vous garderez uniquement un cercle restreint de proches avec qui vous aurez des contacts plus poussés (ex : un appel téléphonique mensuel d’une heure, plutôt qu’un like sur vingt de ses publications).

Apprendre à s’ennuyer

Voici un concept clé dans la vie et qui est redit dans ce livre : s’ennuyer est nécessaire. Notre connectivité occupe constamment notre cerveau avec des choses vides et inutiles. Comme le rappelle l’ouvrage, le Digital Minimalism cherche à renouer avec l’ennui pour en faire une activité positive et relaxante.

Des études ont prouvé que ces périodes de calme servaient beaucoup pour mieux cataloguer les informations dans votre esprit et pouvaient déboucher sur des idées de grande qualité.

Retrouver le goût du travail manuel

Moins de connexions, plus d’activités manuelles ! Si les exemples donnés par Cal Newport sont parfois trop longs et répétitifs, ils promeuvent le retour à des tâches de la vie courante que l’on ne fait plus.

Couper du point, changer soi-même un robinet, mais aussi des activités comme jouer de la guitare, peindre sont plus enrichissantes et génèrent moins de stress.

 

Mon avis sur Digital Minimalism

Le constat de départ est bien documenté. Des infos pertinentes sont données sur les actions mises en place par le géant du web pour nous rendre addicts.

Les résultats des études sont également décisifs pour motiver un changement de comportement. En effet, il n’y plus du doute sur le fait que la connectivité est en train de créer une génération de stressés mal dans leur peau.

Les nombreux exemples vous rappelleront souvent votre comportement au quotidien, ce qui est toujours efficace pour créer un déclic.

Contrairement à d’autres livres, j’apprécie que l’auteur ne fasse pas uniquement un constat, mais propose des mesures concrètes faciles à mettre en place.

Mais, cela reste un livre et les limites sont là : vous devez agir pour avoir du changement. La présentation des mesures n’est pas la plus convaincante qui soit et je doute que beaucoup de personnes révolutionnent l’usage du smartphone avec cette seule lecture. Le même livre par Ogilvy aurait débouché sur plus de conversions ! Une prise de conscience antérieure me semble nécessaire.

Beaucoup de personnes citées me rappellent des posts sur Linkedin ou des blogs Medium avec de grands conseils comme « j’ai révolutionné mon usage des réseaux sociaux, je ne m’abonne plus qu’à quelques comptes Instagram, utilise Twitter pour le travail et limite mes amis sur Facebook ».

Heureusement que nous n’avons pas fait une révolution comme celle-là en 1789, car nous aurions toujours un roi pour nous gouverner… Faites de vrais changements.

De mon côté, c’est simple, quand j’ai décidé de me sevrer, j’ai quitté Twitter, désinstallé mes applications de téléphone, fixé 10 min d’usage maximal de Facebook et d’autres sites « nocifs » par jour via une application Chrome, pris l’habitude de remettre du son sur mon téléphone pour entendre les éventuels appels d’urgence afin de le laisser chaque soir à l’écart (sur la table du salon).

Enfin, si l’auteur a un style agréable, les propos sont dits, redits, et re-redits. Il m’a souvent difficile de me replonger dans le livre quand je reprenais la lecture de Digital Minimalism…

 

Synthèse de mon avis

Les atouts de Digital Minimalim

  • Infos intéressantes sur les géants du web
  • Résultats d’études instructifs
  • Mesures concrètes à mettre en place
  • Nombreux exemples

 

Les faiblesses de Digital Minimalim

  • Répétitions fréquentes
  • Quelques exemples un peu ridicules et trop longs
  • Peut-être insuffisant pour convaincre sans prise de conscience antérieure

 

 

Conclusion:

Devenir Digital Minimaliste me paraît obligatoire. Ce livre vous dit pourquoi, vous donne des exemples et une méthode pour le devenir.

Si l’ouvrage souffre de répétitions et de quelques interlocuteurs dignes d’un blog Medium, le tout mérite d’être lu.

 

 

denis reperant, consultant seo à NantesARTICLE RÉDIGÉ PAR :

Passionné de web, SEO, d’entrepreneuriat et d’organisation, je partage avec vous sur ce blog conseils et réflexions.

DENIS REPERANT, Editeur de sites web